Bien aimé, mal ainé
18 août 2014
Certains se plaignent à demi-mot du fait qu’il soit devenu très complexe de me rendre visite spontanément sur mon lieu de villégiature.
Certes, après une véritable sélection, vitale, les premières semaines (je n’étais pas d’humeur guillerette), nous avons été contraints, face aux nombreuses sollicitations, à la mise en place d’un planning, qui tienne compte de mon propre agenda de rééducation, d’une grande lassitude passé 17h et de la superficie de la chambre. En 4 mois et demi, sans prendre en compte la présence quasi quotidienne de ma chère et tendre, les visites « internes » (médecins, infirmières, diététicienne, psy, compagnons de galère…), j’ai tout de même accueilli en moyenne 12 visiteurs extérieurs par semaine, soit 220 visites depuis le début de mon hospitalisation (ce chiffre inclut bien sur la récurrence, un petit nombre de proches étant particulièrement fidèles).
Sachant que je consacre minimum 1h30 à chacun – si on raisonne en journée de 12 h – on arrive quasiment à un mois plein uniquement dédié aux visites. C’est déjà pas si mal, me semble t-il ! Je n’ai jamais eu, en tout cas, une vie sociale aussi dense. Même Jean-François Copé doit voir moins de monde en ce moment. Qu’on ne se méprenne pas. J’adore recevoir des visites, lesquelles me font généralement un bien fou et me permettent souvent de découvrir ou de redécouvrir avec une certaine émotion des personnes que je croyais connaître ou ne pas connaître. Merci à tous ceux qui ont fait cette démarche, pas si évidente. Mais en terme d’organisation et de priorités, je ne peux pas faire mieux, désolé.
A propos de visite, je repense souvent à la dernière que j’ai rendue à mon grand frère, il y a 15 ans. A l’aube du nouveau siècle, avant la grande tempête et le grand bug qui n’eut jamais lieu, il tirait sa révérence à 44 ans, rongé par les sédatifs qui atténuaient depuis des décennies sa fureur face à l’injustice. L’injustice d’être né tétraplégique et de vivre une vie entière dans un corps inopérant et déformé. De 10 ans son cadet, je suis devenu un adulte tout à côté de cet éternel enfant écorché vif. À des âges ou la normalité est dogme, Il n’est jamais simple de se construire dans un tel contexte où la fuite, l’indifférence et les sentiments fratricides honteux sont des refuges. La maturité venant, vous réalisez, presque gêné, votre chance de pouvoir jouir de tout alors que lui n’a droit à rien, ou presque. Ironie du destin, me voici aujourd’hui assis dans son fauteuil, mon vécu et le recul en plus. Difficile de ne pas penser à lui au quotidien, lorsque je considère les limites de ma nouvelle vie et surtout quand je côtoie le jeune Nicolas, qui lui ressemble tellement, l’espoir en plus.
Conscient que le début de ce billet contribue mollement à vous coller la banane, je me dois de finir sur une note positive. Après 2 semaines très différentes (à part la météo bretonne) – une semaine légume intégral (Pfffffffffffffffff!) succédant à une semaine pleine bourre – je rédige ce billet chez moi, dans mon jardinet, entouré d’êtres précieux, après un déjeuner délicieux, baigné d’un doux soleil automnal. Malgré une hypertonie hyper pénible et une tension étrangement capricieuse, j’essaye de savourer ce moment comme il le mérite. On envisage même de se faire un ciné. Privé depuis 4 mois de salles obscures, j’aspire à la lumière.
Vous vous rendez compte que j’ai même raté le phénomène du box office français 2014 « Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu ? » alors que je me demande toujours effectivement ce que je lui ai fait.
Coucou Mitch,
Chloé m’a dit que vous aviez pu profiter du jardin tout le week-end, c’est cool. On pense bien à toi. Au plaisir de te voir bientôt !-))
Plein de bises
Nadine
C’est ici que je veux te rendre visite ! Trop beau ton petit jardin et surtout vraiment pas loin ! 😉
Attention au coup de soleil !
Cool, j’ai eu le droit à une visite en août. Faut savoir profiter des créneaux estivaux plus propices. En tout cas, les visites groupées sont une bonne idée : en plus du mitch, vous avez les copains du mitch. L’occasion de rencontrer des personnes tout ce qu’il y a de plus sympathiques et d’en découvrir un peu plus sur l’univers mitchien.
Il a de la gueule ton jardinet …
bonjour
profiter de la lumière pour aller dans une salle obscure… idée cocasse 😉
le fl
(suite après erreur de frappe) …Le flash back sur ce qu’a vécu ton frère doit être particulier, émouvant, difficile…
et en citant le cas du jeune Nicolas peut montrer je pense l’évolution (positive) de la situation des handicapés, même s’il y a encore des évolutions à espérer tant au niveau des mentalités que des installations…
c’est vrai qu’il est magnifique ce jardin 🙂 !
Michel , je passerais quand même te voir bientôt, avec des gros gateaux , car là tu es trop maigre ! Amicalement Anne
Ton parcours de vie et celui de ton frère sont différents . Les limites de ta nouvelle vie et celles que ton ainé avaient le sont aussi.
Ces limites que tu « vois » pour le moment , tu les repousseras, elles s élargiront , s estomperont et disparaitront…
Aurais tu envisagé , il y a seulement deux mois, rentrer chez toi et te rendre au ciné … d ailleurs, l as tu vu depuis , cet inoubliable film qui explose le box office ? 😉
Mimi, j’aime bien Mitch mais pour moi tu es mon Mimi. A ton contact et celui de la tribu qui se nommait ADDITIF, j’ai d’abord souri, ri et appris à me libérer des jeux de mots, à l’invention de mots, surtout affectifs; Charles-Albert, GTM, BMS, chat, chichon, love… A la deuxième lecture de ton dernier billet,, comme au billet précédent je suis bien emmerdé… Je cherche des propos enthousiastes sans plus d’espoir d’être drôle. Mais la vérité est que je ressens une telle souffrance (bien compréhensible). Ce corps que tu as tant poussé, utilisé et qui maintenant te retient en partie immobile. Toi tu restes humble sans te plaindre vraiment, mais moi je peux le dire c’est salaud, quand je pense à tous les abrutis, méchants, individualistes et autre faiblesse de l’humanité. C’est trop injuste ce que l’on t’impose! Mais je t’en prie, sois encore et encore fort comme je te connais avec cette dérision, clairvoyance que j’aime tant. Dans ma vie tu es un être unique à un tel point que je n’imagine pas pouvoir trouver ton ego. Mon Mimi.
Quand tes enfants t’auront présenté respectivement, une caillera XXL, le cousin de Marine et une jolie Rom rencontrée dans le métro, peut-être comprendras-tu le succès de ce film où l’on découvre avec stupeur qu’on peut supporter Clavier pendant une heure trente…..
Je veux bien y retourner avec toi.
Bises, Clacla
Très cher Michel,
On ne peut pas vous laisser 2 semaines sans que vous explosiez des records !
Félicitations pour le »couloir »…
N’étant pas un proche, je ne viendrai pas m’incruster mais vous adresse un salut très chaleureux et vous envoie, comme toujours, mes pensées les plus positives.
Laurent
Le choix de tes photos en dit (et laisse penser…) autant que tes mots.
Etonnamment, je te découvre.
Tiens-bon, et continue d’accrocher tes lecteurs!
Amicalement.
Bonjour Chelmi !
Un message de soutien de la part de toute la Coto !
on pense fort à toi et t’envoyons de nombreuses pensées positives !!
le mois de Septembre approche, avec la préparation du sacrosaint Catalogue ! Nous comptons sur toi et ton oeil vif et expert afin de suivre les réalisations, déjà €xtra , de l’équipe ! on parle d’une centaine de pages à peine .. ça devrait bien se passer !
A bientôt !
Bonjour Michel,
Comme beaucoup je ne te connais que suite à ton accident, et uniquement via ce blog. Un jour quelqu’un me l’a conseillé parce que quelqu’un lui avait conseillé.
Tes billets me font rire, pleurer, mais surtout me suspendent au dessus d’un abime. Non pas celui de ton malheur, somme toute relatif par rapport à ce qui se fait sur terre, mais plutôt celui de la conscience humaine, dans ce qu’elle a de plus acéré et de plus beau, cette capacité à fouiller dans ses sentiments les plus intimes avec le plus extrême détachement.
A mon avis soit tout est dû au hasard soit rien ne l’est, pas de demi-mesure possible, et dans les 2 cas tu n’as rien fait au bon dieu.
Merci et bon courage.
hé hé le voilà le haut !!!!!! et en plein nature c’est cool et comme tu le dis certainement un bon moment, contente pour vous tous par contre va falloir remplumer la bête trop maigrichon il me semble que tu as encore perdu du poids c’est pas juste et nous les femmes qui nous battons pour perdre 100 grammes, comment veux tu faire des records de tunnel avec des bras tout rikiki manges manges et remanges pas de régime pour toi …..pour les visites je crois que tout le monde a compris que ton agenda est bien plein c’est ça les stars que veux tu mais c’est tant mieux car cela prouve que tu as des gens qui tiennent à toi. C’est vrai que ton texte n’est pas très marrant va falloir faire mieux dans le prochain et j’espère que tu verras le film avec Clavier c’est un bon moment et rire un peu ça te fera du bien .
A bientôt
biz
Bisouxxx mimi, tout simplement…
Que dire de plus ?
Je pense toujours très fort à toi. :-))
Mamoëlle.
bonjour Mim,
première visite en mai je te trouve tout au bas de l’échelle : allongé, minerve….atroce…tu souffres !!!!!
deuxième visite en juillet tu viens à ma rencontre, tu souris , tu souffres encore mais tu te déplaces ( dans un chariot certes !!)
aout : tu es assis dans ton jardin entouré de ta petite femme chérie et de tes fleurs.
promis ….on se revoit vite et j’espère de tout coeur que ce sera dans ta maison avec ta petite fille .
bises
claudette
Hello Mimi,
même pour écrire je n’ai pas ton courage, et il faut que je surmonte la pudeur que j’ai à partager ma prose dont la « lourdeur » t’a si souvent fait rire, avec tous tes amis. D’autant que comme Piet je suis toujours « saisi » par ce foudroyant 1er avril. Mais bon…
Depuis mes montagnes, j’espère que ta « perm » estivale a été ou est encore formidable et te fait oublier un temps les humeurs sombres qui te traversent l’esprit parfois et que jamais nous ne saisiront vraiment, tant je suis convaincu que quoi que fassent ceux qui t’aiment, la souffrance est une île déserte.
Je ne sais plus qui disait que la maladie te tombait dessus comme un missile et qu’elle s’en retournait toujours à pieds, en prenant son temps… C’est long, c’est interminable, mais je suis sûr que tu va réussir à lui botter le cul et l’obliger à accélérer la cadence.
Tu m’a souvent épaté et tu m’épates toujours. Aussi suis-je certain que ta « mésaventure » est un point de départ et que tu vas nous surprendre encore.
Et en attendant, moi je te remercie. Merci de nous envoyer de là où tu est, de ton écriture toujours juste, quelques clefs pour « nous frayer notre chemin dans le joyeux foutoir de l’existence ». Tu es en ermitage forcé, tu médites et la lucidité de tes pensées nous encouragent.
A l’heure où Chloé s’arrondie, je l’espère avec douceur, j’apprend que je devrais être bientôt grand-père, un message sur mon portable alors que je courais les sentiers. Je ne cherchais rien et je ne suis pas rentré bredouille, mon sac charger d’un gros paquet de promesses joyeuses pour l’avenir.
Alors mon Mimi, j’espère de tout cœur que tu en feras partie et je nous souhaite à tous le meilleur pour les temps qui viennent.
Je t’embrasse fort.
A bientôt je l’espère.
L’autre Mimi
Moi non plus je ne l’ai pas eu l’occas de voir ce fameux film….. j’espère bien que tu m’en feras un retour à ta sauce à ma prochaine visite ! et au rythme où tu progresses, peut-être même aura-t-elle lieu chez toi : ce beau banc repeint en bleu charrette me tente vraiment beaucoup !!! bises+++++
Lecteur assidu de tes billets d’humeur toujours aussi incisifs et enrichissants, je pense souvent à toi… en courant…
bon courage pour la suite !
[…] Une ode à un frère disparu trop tôt, attention beau texte ! […]
Salut Mim
Je rentre et tu me fais pleurer, pas sympa, mais quel bonheur de te voir assis dans ton jardin. Ces quelques moments passés en famille sont pleins d’émotion pour toi mais te font du bien.
Penses à ta petite (vous avez trouvé un prénom ?) qui va bientôt pointer son nez et reste positif, je sais que tu vas encore nous épater.
Je pense que Chloé s’arrondit un peu et je lui fais de très gros bisous.
Si tu veux être à Santenay pour Noël, il va falloir prendre des forces, alors mange tout ce qui te fait envie,(si tu veux je te file un gros paquets de kilos mdr) et surtout profites de ces moments de pur bonheur avec ta chérie. Pour le film tu nous diras , je n’en doute pas, ce que tu en as pensé.
Aujourd’hui ton frère et le chef doivent être près de toi, alors passes de bons moments avec eux.
Enormes bisous à mon courageux cousin
Je viens d’apprendre ton accident…. Sale temps pour un sportif comme toi…. J’espère que ta force morale et ton optimisme viendra à bout de cette épreuve de la vie….
Je te souhaite un grand courage et j’espère te revoir le plus vite possible… debout.
Thierry Bouguillon
Salut Michel,
J’avais appris ta cabriole souterraine, puis ses suites, mais je n’ai pas pris le temps de te laisser un petit mot depuis (j’en suis couvert d’une épaisse couche de honte).
Comme tous, je me réjouis que tu remontes doucement (mais surement) la pente, et je suis admiratif de ta capacité à relativiser malgré cette grosse galère.
A te lire dans ton prochain billet, bravo pour ça également : Tu passes à côté d’une brillante carrière d’éditorialiste.
Fréderic Vailler
« LUCY » l’Australopithécus d’Ethiopie découverte en 1974 est nommé ainsi par des paléontologues fans des Beatles qui écoutaient « Lucy in the sky with Diamonds » tiré de l’album Sgt Pepper’s lonely hearts sorti en1967. La principale source d’inspiration du morceau légendaire de musique proviendrait d’un dessin de Julian le fils de john Lennon (dixit les 4mandou?).
Par certain passage le film reprend la métaphore de cette chanson très psychédélique avec des scènes parfois tout aussi « smog » voire bien fumeuses?
Cérébral ou pas, dans les 2 cas l’évolution du cerveau humain mérite attention, ne serait-elle pas, la source future du bien être de l’humanité ?… ou bien seulement du profit…?
Néanmoins les 1h29 de fiction Lucy Bessonicus permettent de s’évader, sans mal de tête, comme si l’on fredonner;
The girl with kaleidoscope eyes Lucy in the sky with diamonds
Lucy in the sky with diamonds
Lucy in the sky with diamonds Lucy in the sky with diamonds
A toi
Vinylement Pou
Michel,
Nous nous sommes croisés quelques fois et avons des connaissances communes. Ces connaissances disaient que nous étions du même moule. L’un d’eux a signé un billet plus haut laissant ses fourneaux pour écrire un mot. Ces connaissances, avaient-elles des facultés prémonitoires?
En juin 2010 ma vie a basculé alors que je circulais en vélo. 2 ans et demi pour s’en remettre sur le plan clinique, 4 ans sur le plan social.
Aujourd’hui cette expérience de vie, c’est une naissance. Je n’ai pas su le dire tout de suite, je n’ai pas trouvé les bons mots à me dire. Puis-je t’en faire état?
Un accident fait de nous des ruminants. Un corps mâché, des idées ruminées, une situation que l’on ne digère pas alors que l’herbe était grasse, abondante et le champs immense (presque) sans clôtures.
Et puis le choc; violent.
Un sportif par définition, aime se faire mal, aller chercher ses limites. A chaque victoire sur soit-même, sur les autres, se renforce l’illusion de la maîtrise. Maîtrise de la douleur, appropriation de son corps, objectifs, projections, gestion, 30 glorieuses. Derrière l’illusion de la toute puissance se cache l’égo.
Et quand la machine s’enraye, l’égo se retourne contre celui qui l’a porté, fait naitre et nourrit.
Cet accident qui remet TOUT en question.
Plus de repères. La douleur physique et morale comme accompagnant sur chaque geste, chaque pensée.
Il faut accepter de faire autrement. Accepter cette douleur. Accepter la situation. Accepter alors que l’on passé un demi-siècle à tenter de maîtriser: et que la vie impose un 180° sans concession. Et l’égo qui dit non, qui crie à l’injustice.
L’égo c’est lui qu’il faut sacrifier, c’est lui la gangrène. C’est une drogue sournoise que l’on distille dans sa vie par petites touches. C’est addictif. L’égo s’installe, il instrumentalise le corps, prend le pouvoir sur notre vie.
Combien de fois j’ai supplié mon égo de ne pas partir. « toi aussi tu m’abandonnes au pire moment de ma vie? ». Syndrome de stockholm que de vouloir prendre le parti et la défense de celui qui nous a pris en otage et tente de survrivre même s’il doit nous sacrifier.
Pas facile d’accepter d’être poussé dans sa chaise quand on a tiré des trains de wagons.
Tout prend un sens différent en rapport avec la situation. Question de point de vue. Etre à terre, une définition à double sens qui m’avait échappé jusqu’à ce jour. Etre à terre, c’est la reconnaissance d’une origine. C’est ne pas lire un verbe mais un nom. Et pourquoi pas avoir une lecture différente de tout? La vie vient par le bas, par la terre, par la sève. De la souche partent de nouveau rejetons. L’entreprise est plus modeste. Et encore, elle demande de tel efforts et moyens à celui ou celle qui en est dépossédé. Le regard n’est plus en direction des cieux. Il est sur les cotés. Les cotés, ce sont les amis, les êtres chers, les inconnus de la rue et du clic qui viennent te sourire, t’encourager et crier « ne lâche rien ». Ceux qui pensent que debout ou pas c’est merveilleux de passer des moments avec toi.
Juste un petit mot pour te dire Amitiés. Quelle plume tu déroules sur ces billets qui formeraient un si beau livre. Ton courage est stupéfiant.
Hello Michel, nous devions nous voir aujourd’hui puisque je devais accompagner PL et puis non, finalement.
Je ne peux que te faire un nouveau petit signe d’amitié, te dire de serrer (encore et encore) les dents et de te battre pour l’avenir, qui le vaut bien.
Très grosses bises à toi et à Chloé
Bonjour Michel
je vous écris de ma petite ville proche d’Orléans, en bord de Loire, où je vais courir régulièrement.
Hier je suivais sur le net les arrivées de l’UTMB, qui me fait rêver; j’ai environ votre âge et je ne désespère pas d’y participer un jour, mais il faudrait bien sur que je m’entraîne plus sérieusement !
et puis je vois une vidéo d’un de vos amis intituté ‘Hommage à Michel Sorine’ et ce nom me dit quelque chose ; je tape votre nom sur le net et en voyant votre visage, je vous reconnais imédiatement, ayant participé l’année dernière à la SaintExpress, et vous ayant écouté longuement lors de la remise des prix de la Saintélyon. Je m’étais dit ‘ce type, vu son physique, il ne peut qu’être sportif lui-même, et il doit surement assurer grave ! »
En tout cas je vous avais trouvé bien sympathique et j’avais perçu dans votre manière de vous exprimer que derrière le sportif, il y avait une forte personnalité
apprendre votre accident, même lorsque l’on ne connaît pas vraiment la personne, est toujours un choc et j’ai parcouru tous les billets de votre blog hiers soir jusqu’à tard dans la nuit.
je me suis inscrit sans trop réfléchir il y a quelques mois aux 75kms de la saintélyon de décembre prochain et celà sera pour moi un vrai défi de la terminer; j’allais démarrer maintenant un entraînement un peu régulier pour m’y préparer et je vais le faire avec d’autant plus de sérieux que maintenant je penserai à vous pendant cette préparation, pour cette course pour laquelle vous avez surement dépensé beaucoup d’énergie pour en faire ce très bel évènement.
Si je passais à Lyon (ce qui m’arrive de temps en temps) je passerai bien vous voir, mais je vois que votre planning de visites est bien chargé.
Je ne vous dirai pas de grandes choses, car je n’ai pas votre style si péchu, mais sachez que je pense bien à vous, et que je me rends compte à quel point on devrait fêter tous les jours le fait d’être en bonne forme et de pouvoir aller souffrir en courant !
toute mon amitié !
jean-baptiste
Hello Michel
Cette photo est bouleversante. Ton récit est bouleversant. Tu nous coupes la chique à chaque fois. Tu sais mettre en exergue « l’insoutenable fragilité de la vie ». Nous marchons sur un fil et nous ne le savons pas. Et c’est tant mieux.
Tu es la preuve concrète que Dieu n’existe pas… ou autre hypothèse : il existe bel et bien mais le Diable, son alter ego, est plus fort que lui. Vu ce que se passe ici bas, il doit se frotter les mains et rire de nous !
Je prends un grand plaisir à lire les commentaires. Je constate que tu es capable de nous élever, et à certains moments, même, à « nous délivrer du mal »….
Je te remercie du fond du coeur du signe que tu m’as fait avant mon départ en vacances. Il m’a donné des ailes
Love (comme disait la bande d’Additif …)
Hello Michel
Ravi de te voir progresser à cette vitesse. Vu de l’exterieur c’est impressionnant. Ne baisse pas le rythme.
Bon courage à toi, amicalement.
Marc-Antoine Jacoud
Bonjour Michel,
Que ce retour à la maison te donne ce second souffle tellement salvateur pour les sportifs.
Quand je lis tes billets, j’ai l’impression de revivre La Marmotte. Au début, on se demande qu’est ce que l’on fait là aux pieds de ces montagnes, pourquoi ? Et puis le début du parcours est dur et interminable, qu’il serait doux de mettre le clignotant et de faire demi-tour pour retourner à la voiture retrouver Sa vie.
Mais on ne lâche pas, on continue, puis vient le sommet, première « victoire », le descente nous redonne espoir, malgré qu’elle ne soit pas simple. La vallée, grand moment de solitude et de doutes…l’histoire tu la connais pour l’avoir écrite plusieurs fois et tu sais qu’elle se finit toujours bien.
Bon courage Michel et à très bientôt.
Serge